Un post éclair pour vous annoncer une bonne nouvelle : je suis sélectionnée parmi les 40 finalistes de la 4ème édition du concours Pink Ribbon Photo Award.
Le concours est organisé par Estée Lauder et a pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre au dépistage précoce du cancer du sein. La remise des prix aura lieu le 28 septembre, lors de la soirée de lancement d’Octobre Rose 2015.
Pour tout savoir sur le concours, son origine, sa vocation, les membres du jury et les lauréats des dernières années, c’est ici.
Un autoportrait
Le thème de cette année était : « Mon combat, ma force ». J’ai décidé de me lancer dans cette aventure un peu sur un coup de tête, en proposant cette photo et ce texte :
Sur la photo, c’est moi. Je vais avoir 32 ans. Pas encore vraiment l’âge où l’on pense au dépistage mais celui où l’on a déjà vu d’autres femmes lutter avec courage.
J’ai pris cet autoportrait avec l’appareil Leica de ma grand-mère, dans l’intimité de ma chambre. J’aime croire que son objectif porte en lui toute la beauté et la force sur lesquelles il s’est ouvert. Pour ma première pellicule, je voulais donner à chaque photo un sens particulier. Ce cliché signifie pour moi « N’oublie pas de t’aimer et de prendre soin de toi ».
Le regard que l’on porte sur soi est peut-être la première marche du combat contre la maladie. Il a le pouvoir de révéler, d’aider, de guérir mais il peut aussi détruire. C’est une force à apprivoiser et à construire. Ce face à face argentique est mon Memento Vivere !
Pour être tout à fait honnête, je n’étais pas vraiment sûre de ma légitimité en envoyant ma candidature. Les photos des finalistes des années précédentes étaient plutôt « lourdes », j’entends par là que le regard était le plus souvent porté sur les signes physiques de la lutte contre le cancer du sein (crâne rasé, mammectomie) et je craignais que ma photo soit un peu hors sujet. Qu’est-ce qu’une femme de 32 ans, en bonne santé, a à dire de plus sur la maladie ?
D’un autre côté, je me disais justement que prendre la parole très en amont sur le dépistage précoce avait son intérêt et que proposer un regard différent sur ce combat était important. Encouragée par quelques amis, j’ai envoyé mon dossier, m’en remettant à ma chance et à l’appréciation du comité de sélection.
Leica, mon beau Leica
Voici d’autres photos prises sur la même pellicule que cet autoportrait :
Je vous en parlais dans mes bonnes résolutions de la rentrée, depuis que j’ai la chance de pouvoir tirer sur la gâchette de ce bel appareil argentique, je ne pense qu’à ça. Je m’émerveille de son noir et blanc, de sa profondeur de champ, de son grain…
Quel plaisir de voir le monde à travers cet objectif. Tout y est limpide. C’est un peu comme ouvrir les yeux sous l’eau pour la première fois en portant un masque. J’ai l’impression de tout voir plus clairement et distinctement.
La réalité est indéniablement plus belle à travers une optique Leica.
L’objectif que j’utilise est un 50mm à focale fixe, ce qui veut dire que je ne peux pas zoomer. C’est donc à moi de me déplacer pour me rapprocher et trouver le bon cadrage. Je me retrouve à danser autour de ma cible et cette parade nuptiale change complètement mon rapport à la photographie.
Je vous rassure tout de suite, les grandes trainées blanches sont dues au fait que la mousse à l’intérieur du boitier était très abîmée et plus du tout étanche à la lumière. Je récupère bientôt ce cher R3 chez le réparateur, propre comme un sou neuf.
un seul mot:
bravo !!
merci pour eux (la cause) et merci pour les belles images prises avec le leica: ça change, des vraies photos!
à très vite
albi
Merci beaucoup Albi !
Elles sont superbes, ces photos ! Petit coup de coeur pour le portrait de Sorrel… et hâte de voir ce que tu feras avec ton boîtier réparé !
Merci :)
Je me demande ce qu’aurait pu donner ce portrait sans les traces blanches. En même temps, elles sont tombées au bon endroit et le tout fonctionne quand même.
J’espère pouvoir réussir un autre portrait d’elle, sans trace cette fois !