Le froid arrive sur Paris et je me souviens de Jökulsárlón, le lagon glacé Islandais.
(Cliquez sur les images pour les agrandir)C’est une grande mare, un lac turquoise mat, avec des icebergs en équilibre, allant du bleu glacier transparent au blanc meringue taché d’anthracite. Le ciel l’enveloppe d’un gris épais, presque moelleux. Tout autour s’allongent des flancs enneigés et quelques prairies.
Au dessus de l’eau, planent des oiseaux de mer, des sternes arctiques et d’autres, plus gros, avec des airs de Goélands.
Un bateau jaune à roulettes amène les voyageurs au centre du lac. Comme un amphibien, il roule le long du lagon avant de plonger au milieu des glaçons. Soudain, un grand fracas retentit derrière nous. Une baleine? Non, un bloc de glace vient de se détacher d’un Iceberg.
Une dizaine de phoques s’affairent à plonger. Leur petites têtes chercheuses sont comme des périscopes au ras de l’eau. D’un coup, répondant à un signal invisible, elles disparaissent, laissant place, une seconde, à leur corps de torpilles et, sur la fin, à de petites queues de crevettes.
La luminosité bleue, sous les icebergs, est fascinante.
En remontant dans le bus, ma voisine dit à son mari, avec un charmant accent québecquois, qu’elle est triste de partir. Je le suis aussi. Cet endroit, avec toute sa vie, cette cour de récréation arctique, est vraiment attachant et me rend déjà nostalgique.
- Y aller :
Une excursion part de Reykjavik et permet de voir le lagon ainsi que des cascades et autres phénomènes Islandais sur le chemin (celle-ci par exemple). Elle dure 14h, ce qui peut sembler long, mais en été, le soleil ne se couche quasiment pas et on rentre à 23h frais comme la rosée.
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