Dans la série Ma vie, mon corps, voici une réflexion -fleuve- sur la tournure qu’a pris mon alimentation ces dernières années. Ce post fait pendant à celui que j’ai écrit sur le culte du corps Beaux seins, belles fesses et il m’a été inspiré par cet article de Lili Barbery-Coulon qui a fait écho à quelque chose qui me travaille depuis quelque temps : comment et pourquoi en suis-je arrivée à me nourrir quasi-exclusivement de légumes et de graines ?
Longtemps je n’ai pas eu de cuisine
Comme beaucoup d’étudiants, j’ai habité longtemps des studios parisiens sans véritable cuisine. Il n’y avait que deux plaques électriques un peu molles du genou, un réfrigérateur de camping, un minuscule évier et peu de place pour faire sécher la vaisselle. Je n’avais pas non plus de table sur laquelle manger : dans l’une des chambres où j’ai habité, je mangeais sur mon lit, dans un bol posé sur un tabouret de bar. Une assiette n’y aurait pas tenu. Plus tard j’ai pu m’installer sur un canapé et poser mon bol sur la table basse du coin salon. Une assiette y aurait tenu, mais je n’aurais pas eu la place de la ranger. #causette.
Mais ne croyez pas que je me plaigne ici de mauvais traitements. Au contraire, ces conditions ne me déplaisaient et pour cause, je n’attachais absolument aucune importance à mes repas. Manger n’avait pour moi qu’un seul objectif : couper la faim.
Dans cette optique et avec ces moyens, je vous laisse imaginer mes menus. Comme je réalisais souvent au dernier moment que j’avais faim, il fallait que ça aille vite, pas question de perdre 20 minutes de plus à préparer quelque chose d’un peu élaboré. Pour gagner du temps, je m’étais inspirée des savoureuses méthodes d’Henry Ford : je mangeais toujours pareil, mes gestes étaient rodés et le temps passé à faire les courses réduit au minimum. Parmi mes monomanies culinaires citons les spaghettis al dente (plus rapide !) et les oeufs aux plat, le riz pilaf (pas besoin de passoire !) ou encore les boîtes de ratatouille (hommage à mes origines sudites).
Le jour où j’ai voulu enrichir mon horizon gustatif, j’ai jeté mon dévolu sur des filets congelés de merlan. Je les déposais sur un peu de semoule, de champignons et de tomates crus, direction le micro-onde pour 8 minutes et merveille, un plat relativement équilibré en sortait. J’ai mangé ça quotidiennement pendant 6 mois, jusqu’au jour où j’ai cru vomir en sortant la boite de poisson du congélateur. C’est arrivé d’un coup, sans prévenir, j’étais écœurée.
La révolution des avocats et des pamplemousses
Plus tard, en discutant avec un ami, je lui ai dit : « je ne comprends pas, je me sens épuisée et pourtant je dors bien. » Il m’a demandé ce que je mangeais, je lui ai expliqué ma philosophie et il m’a répondu : « Mais ça ne va pas du tout, tu ne peux pas continuer comme ça, il te faut des vitamines ! Mange des avocats ! »
Une nouvelle monomanie, pourquoi pas, le truc c’est que je n’aimais pas les avocats. Il m’a conseillé de les mélanger avec du pamplemousse pour cacher leur goût et ajouter un surplus de vitamines. Je dois dire que les résultats ont été au rendez-vous. Comment avais-je pu passer à côté de cette évidence si longtemps ? Manger donne aussi de l’énergie.
Local, organic, gluten free : premier contact
À ce moment là, je n’achetais jamais rien dans les magasins bio. J’y trouvais tout trop cher, la moitié des produits ne me semblait pas comestible et les clients comme les vendeurs avaient l’air anémié. Je mangeais toujours de la viande et j’allais au Mac Donald, souvent même, puisque j’habitais à 50 mètres du clown gras et salé.
Autour de moi, la plupart de mes amis mangeaient aussi de la viande et des chips à l’apéritif. Mais j’ai commencé à réaliser que certains faisaient différemment. J’ai entendu parler de La Ruche qui dit Oui, de l’importance de manger local et bio, du fait que le lactose n’était pas si bien et le gluten peu recommandable. Je me souviens avoir été au marché avec des amis pendant les vacances et que l’un d’entre eux ne voulait acheter aucun fruits car ils venaient tous d’Espagne. Il m’a expliqué que ces producteurs étaient les plus gros consommateurs de pesticides. Je l’écoutais et plusieurs sentiments se mélangeaient :
- Un léger complexe d’infériorité : je ne mangeais pas trop de fruits (je n’avais pas d’endroit où les stocker) et quand j’en achetais je ne me posais pas ce genre de question.
- Un sentiment de rejet : « Non mais il est fou quand même, il s’emmerde bien la vie, tout ça pour quelques trucs chimiques et quelques centaines de km de transport… J’hallucine. » Mais j’avais beau halluciner, la graine était semée.
Histoire d’enfoncer le clou, j’ai eu à la même période une conversation avec une effeuilleuse qui avait arrêté de manger du sucre et qui comptait continuer pendant un an :
Non mais tu sais pas ? Le sucre c’est un poison, plein d’études le montrent. Depuis que j’ai arrêté je me sens vraiment mieux, je suis moins énervée, j’ai dégonflé, mon goût à changé.
Elle avait demandé à une danseuse du Crazy Horse si elle avait un régime particulier et ça tenait en ces quelques interdictions : pas de gluten, pas de lactose, pas de sucre, pas de viande, pas d’alcool. J’ai fait le point : l’alcool je n’aimais pas ça, le lait j’avais arrêté au bout de 15 jours, je ne mangeais ni fromage, ni beurre et la viande je n’en raffolais pas. J’étais sur la bonne voie. Mais pour le gluten et le sucre, ça me paraissait encore un peu extra-terrestre. Elle m’a alors parlé de différents moyens de remplacer le beurre dans les gâteaux, de mettre de la Stevia plutôt que du sucre, etc. Là encore j’ai halluciné, mais comme il y avait « Crazy Horse » dans l’équation, j’ai gardé ces recettes dans un coin de ma tête.
Émulation et inspiration
Ensuite, tout s’est très vite enchainé et je me suis retrouvée un matin à me lever tôt pour aller au marché local et bio du 104, à acheter (et manger !) des graines, à mettre de l’huile de colza sur une banane écrasée au petit déjeuner et à refuser tout plat de viande.
J’ai aménagé dans un appartement plus grand et équipé d’une belle cuisine, avec un four, quatre plaques à induction, un réfrigérateur et une belle table en formica. Il se trouve qu’un couple d’amis s’est installé dans le même immeuble et qu’en matière d’obsessions diététiques ils sont très forts.
Ils m’ont par exemple fait découvrir le miam ô fruit, cette recette de petit-déjeuner diététique. Je ne manquais pas de me moquer d’eux quand je les voyais broyer leur graines de lin et de sésame, je fronçais les sourcils en les voyant mélanger l’huile et la banane de bon matin, bref, j’hallucinais. Puis j’ai gouté et j’ai aimé. J’ai commandé un moulin pour mixer les graines et je me suis mise à faire ce gloubi boulga tous les matins, comme un rituel. C’était bon, ça m’incitait à manger des fruits et ça me calait bien !
Toute contente d’avoir un four, je me suis mise à faire des recettes savantes, comme les tomates farcies. J’allais chez un boucher très chic de la rue de Clignancourt et même si toucher la farce crue me dégoutait un peu -de même que les tote bags qu’il vendait sur lesquels était écrit « I love bidoche »- je me sentais adulte en farcissant ces légumes (bio, de saison, locaux, du 104).
Puis un copain m’a dit qu’il avait arrêté de manger de la viande et je suis tombée comme tout le monde sur les vidéos de L214. Quelques amis « éclairés » m’ont parlé de livres qu’ils avaient lus comme Faut-il manger des animaux ? et tout ça a fait son chemin. J’ai réduit ma consommation de viande et j’ai peu à peu arrêté. Au début quand il m’arrivait d’en manger, cela ne me tracassait pas trop et j’y prenais même un certain plaisir. Joie d’accepter le saucisson offert en randonnée, joie de gouter la viande de l’Aubrac dans l’Aubrac, joie de faire découvrir l’excellent restaurant de viande Robert et Louise à un ami. Et puis peu à peu, j’ai pris l’habitude de dire non, d’expliquer que je ne mangeais pas de viande, de choisir des restaurants avec des propositions végétariennes, de refuser le saucisson en randonnée et la quiche lorraine chez les amis. Je précise que je n’étais pas une grande fan de viande à la base et que j’en mangeais déjà assez peu pour des raisons pratiques. Intégrer cette nouvelle forme de contrainte ne me coûtait donc pas trop.
Ces privations ont vite été récompensées par la découverte un tout nouveau pan de la cuisine. Derrière chaque problème surgissaient mille réponses. Comment supprimer le beurre des pâtisseries ? Pensez à l’huile de coco ou même à l’huile d’olive ! Quid des protéines ? Pourquoi ne pas essayer de temps en temps les protéines de soja texturées ? Comment réduire l’utilisation de la farine de blé ? Sus aux farine de riz, de coco, de châtaigne et autres ! Je me suis abonnée à la newsletter de La minute papillon et j’ai acheté deux livres de pâtisserie qui m’ont fait passer à la vitesse supérieure du What the fuck are you eating? : Vos desserts préférés dans lait ni gluten, La pâtisserie crue. Je vous les conseille, ils regorgent d’astuces et les gâteaux sont vraiment excellents. Pour moi qui n’avais jamais de beurre ni de lait chez moi, c’était parfait. J’ai aussi donné une nouvelle vie au blender que des amis m’avaient offert et qui roupillait gentiment depuis un an sur un coin du plan de travail (le blender est le meilleur ami de la cuisine crue). Et sur les bons (?) conseils d’une amie, je me suis mise à y broyer des épinards crus et des bananes, le tout arrosé d’un jus de citron (bio) et parsemé de graines de chia. Délicieux !
La guerre des mondes
J’ai joyeusement expérimenté plein de recettes plus ou moins végan et tout naturellement, j’ai voulu porter la bonne nouvelle autour de moi. J’ai voulu faire ce jus d’épinard lors d’un diner. Un mélange de curiosité et de scepticisme a accueilli le liquide vert quand je l’ai fièrement déposé au milieu de la table. J’ai voulu faire gouter des fèves de cacao crues à des amis, mais mon enthousiasme n’a pas été vraiment partagé. Quand je préparais des gâteaux (sans œuf, ni farine, ni lait, ni rien), on les trouvait souvent trop peu sucrés. La palme revient à mes « cannelés sans rien » : ce fut un véritable échec, je les ai moi-même trouvés insipides.
Je me suis alors rendue compte qu’à faire l’apprentie sorcière dans ma cuisine, je m’étais coupée du monde, ou du moins d’un certain monde.
Ce que je me demande aujourd’hui, c’est dans quelle mesure ces pratiques alimentaires sont une bonne chose et quel sens je leur donne.
Clairement, tant que je reste chez moi tout se passe bien. Mais dès que je sors, ce n’est plus la même histoire. Quand en lisant la carte d’une brasserie je me rends compte que je n’ai le choix qu’entre une mini salade de tomate à dix euros (qui sera dégueulasse soyons réalistes) et un plat de poisson (accompagné de trois haricots verts) deux fois plus cher que le reste du menu, je me sens frustrée. Quand, en étant invitée pour faire un spectacle, j’ai conscience que ma réponse à « qu’est ce que tu manges après le show? » est un peu problématique pour mon hôte, ça me gène (alors que du riz et n’importe quel légume suffiraient à mon bonheur). Et puis en France le gras, le sucre, l’alcool et la viande font partie des attributs du bon vivant. Alors qui est le mangeur de graines ? Le triste sire, le mal baisé, le pisse vinaigre, le bobo chiant -j’exagère, mais ça m’amuse d’écrire ça.
Et puis au delà de ça, j’ai le sentiment qu’aujourd’hui, les habitudes alimentaires de chacun ont pris un tour identitaire et que par là même, le ton des échanges à ce sujet s’est durci. Dans l’assiette se mélangent goût, culture, habitude (habitus ?) éthique, diététique, religion, politique, autant d’enjeux structurants au travers desquels on peut se définir. La violence des débats sur le véganisme en est un bon exemple.
Bien sûr, si je vivais à Berlin ou dans un pays nordique, je ne me poserais pas toutes ces questions, j’aurai l’embarras du choix au restaurant et je trouverais sûrement quelques fers-de-lance d’une diét-éthique nouvelle -j’ai par exemple entendu parler de ceux qui ne mangent que les fruits tombés de l’arbre. D’un autre côté, je me dis que la diversité des approches a quelque chose de sain et qu’il vaut mieux se mélanger à tous types de mangeurs pour garder l’assiette sur terre.
Bilan
Je ne mange plus aujourd’hui comme avant, le budget consacré à mes courses est sans doute monté en flèche -en même temps je partais de loin et je mange beaucoup moins au restaurant, donc la différence globale ne doit pas être si énorme.
- Est-ce que je me sens mieux ? Je me sens bien, mais je crois que je me sentais bien aussi avant. Si j’y regarde de plus près, j’ai sûrement plus d’énergie qu’avant et mon teint me semble plus lumineux. Mais est-ce seulement dû à l’alimentation ? Je ne pense pas.
- Est-ce que ça me rend heureuse ? Plutôt. J’aime manger ces graines et ces légumes, j’aime aussi découvrir de nouvelles recettes et expérimenter en cuisine. Dans la série Bobo Land, je m’amuse aussi à faire mon propre liquide lessive…
- Est-ce que j’ai l’impression d’être une caricature ? Je crois bien que oui. Mais au fond, ce n’est pas très grave.
Les questions qui me travaillent sont plutôt celles-ci : dans quelle mesure ai-je choisi cette évolution, dans quelle mesure ai-je été manipulée, ai-je absorbé l’air ambiant ? Qu’est-ce que je garde, qu’est-ce que je change, est-ce que je vais plus loin ? Qu’est-ce qui relève d’un choix conscient et qu’est-ce qui est ou pourrait devenir simple manie / superstition ? Quel sens je donne à cette diet-éthique et faut-il nécessairement lui en donner un ?
Épilogue : dernièrement un ami m’a demandé des conseils pour manger mieux. J’ai ouvert mon placard, il n’y avait que des graines, un appareil de cuisson vapeur, du curcuma, de la purée d’amande et du cacao à 90%. Je lui ai dit : « Tu es sûr que tu veux savoir ? »
super super témoignage, complet, intelligent, et très sincère. Merci pour ce courage et cette transparence. Je n’ai pas de certitude face à l’alimentation. Mais je crois qu’il faut s’écouter et écouter les signaux envoyés par son corps, ceux qu’on entend clairement (le ventre qui couine quand il a faim, l’oesophage qui dit stop tu ne maches pas assez, tu vas trop vite…) mais aussi les signaux plus éloignés (la peau qui souffre, les cheveux qui tombent, les gencives qui saignent, les ongles affaiblis, le mal de dos, le mal de ventre chronique, les jambes lourdes) qui traduisent aussi les dysfonctionnements potentiels de notre alimentation et les émotions mal digérées, mal rangées…. Faire du tri dans tout ça, ça prend du temps et du courage. Apprendre à rendre ses choix alimentaires compatible avec une vie sociale est important. parce que manger, c’est d’abord et avant tout un partage convivial, ce n’est pas que de la nourriture, c’est un moment d’échange, de plaisir… on n’est pas obligé de manger de la viande lorsqu’on est vegan pour faire plaisir à ses potes, chacun doit faire un petit pas vers l’autre. Mais quand je vois des personnes chez des amis se crisper parce que les légumes ne sont pas de saison ou qu’ils ne sont pas bio, je pense que là on n’est plus dans la raison mais bien dans la pathologie orthorexique. La frontière entre vouloir le mieux pour sa santé et l’orthorexie est très faible. Il n’y a pas de chemin idéal, ni d’alimentation parfaite. Il faut de la lumière et de l’ombre pour être dans une polarité parfaite… donc on fait comme on peut en tentant de se respecter les uns les autres. Love, love, love Lili
Merci beaucoup Lili d’avoir pris le temps de lire et de répondre à l’article, j’apprécie beaucoup ! C’est chouette de pouvoir échanger. Alors tant qu’on est dans les confidences, je dois dire que j’ai aussi commencé le Yoga Kundalini en lisant tes articles…
« écouter les signaux envoyés par son corps » : je suis bien d’accord. Ma prof de danse nous dit toujours ça, une barre chocolatée peu recommandable à la main. Mais ça fait du bien, ça décomplexe et lâcher du mou c’est important.
« quand je vois des personnes chez des amis se crisper parce que les légumes ne sont pas de saison ou qu’ils ne sont pas bio, je pense que là on n’est plus dans la raison mais bien dans la pathologie orthorexique. » J’ai été le témoin de ça. Et je l’ai probablement moi-même déjà fait. C’est pas très agréable. Mais en effet, la limite est fine, surtout quand en voulant bien faire on se lance à fond dans le mouvement. Les pavés de l’enfer, tout ça… Et puis il faut accepter les différences, à table aussi ; ça sonne un peu béni-oui-oui de dire ça, mais c’est vrai.
Merci encore et à bientôt sur ton blog ou dans une salle de yoga !
Quel joli article!
J’ai eu l’impression de me lire.
A la rencontre quotidienne du vert quasi exclusif dans mon assiette.
Trois années de vert et d’expériences, d’ajouts ou autres privations. Trois années sans tabac également.
Un véritable bonheur.
Je te suis mille fois!
Des baisers,
Mo
très bel article, intéressant, ouvert, utile
je partage
Que c’est agréable de te lire penser en partant de toi. Emporté par le récit sensible, sensoriel et sensuel ! J’oublie : sensé !
Mais je vais faire faussement l’étonné mais en fait, pas du tout : tout de même, pourquoi ne pas parler SCIENCE ?
Oui, je vois aujourd’hui du pseudo-scientifique à toute les sauces. On prétend faire parler la science, on lui fait dire ce qui nous agrée.
Mais la science, c’est d’abord une démarche d’interrogation, rationnelle qui ne produit que des vérités limitées. Qui normalement les énonce comme telle !
A en croire Michal Greger, une centaine d’article de recherche portant sur l’alimentation et la nutrition paraissent chaque jour !
Aussi, des évidences massives apparaîssent-elles : manger plus de fruits et de légumes, beaucoup plus, -sans limite connue même !- est associé avec une santé et une longévité bien meilleures ! C’est, dans le contexte d’aujourd’hui, une conclusion scientifique.
J’avais très envie de rappeler que tout n’est pas relatif, personnel, fragmenté mais que quelque chose- qui peut être un sujet pour notre savoir- nous relie !
Bonsoir,
J’ai fait également un parcours dans mon alimentation.
Et …c’est très compliqué…car de nos jours tout est à portée de mains.
Maintenant(et ce n’est pas suffisamment glorieux) je désire manger le plus local, le plus de saison et si bio …temps mieux(dixit une boutique bio de mon village qui proposait des poires d’Argentine bio au mois de juin).Mais pas mon obsession.
Nous mangeons nettement moins de viande mais ne la refusons pas qd elle est bonne(cfr nos critères).
Je repense à ma grand mère (qui élevait ses poules, faisait sa glace ss sorbetière, à la main, confectionnait ses croquettes,…
Je cuisine le plus que je peux avec mes fils
Bonne soirée
Nath