Cette année, je ne vous ferai pas le coup des bonnes résolutions. Néanmoins, la coupure de l’été a réveillé chez moi de nouvelles envies. Je les note ici autant pour les partager avec vous que pour m’en rappeler d’ici quelques mois, histoire d’avoir une trace de ces jeunes pousses, victimes faciles des gelées précoces.
La musique
Cela fait quelques années que la pratique de la musique me manque. Cet été, en chantant de-ci de-là dans les églises qui se trouvaient sur mon chemin, je me suis dit que me remettre au chant pourrait être une bonne idée. J’en avais fait un an il y a longtemps mais les angines qui m’assaillaient à répétition m’avaient un peu freinée ; les plaintes de mes colocataires lassées de mes vocalises aussi, je dois le reconnaitre. Mais maintenant que je vis seule, je peux travailler mon organe à loisir, d’autant que mes trajets à vélo me protègent des virus. La voix est libre !
Et comme une bonne idée ne vient jamais seule, c’est avec une bonne dose de mégalomanie et d’enthousiasme débridé que je me suis mis en tête d’apprendre à jouer du luth, histoire de m’accompagner un jour.
Objectif : jouer et chanter « Flow my tears » de John Dowland.
Je ferai un premier point à Noël pour voir si je m’y tiens, mais si je progresse bien je pourrai cachetonner dans les conventions de reconstitutions médiévales d’ici peu…
La souplesse
Avant les vacances mes copines Rosabelle Selavy et Louise De Ville m’ont gentiment invitée à une séance de torture, domination, humiliation, d’étirement. J’ai souffert certes, mais j’ai aussi réalisé, et ce peut-être pour la première fois, que ma raideur n’était pas une fatalité. En passant 2h à m’étirer en conscience j’ai eu l’impression que j’avais gagné du terrain. Du coup j’ai recommencé chez moi pendant l’été et j’ai de l’espoir !
Objectif : rivaliser avec les chats les plus souples.
Je ferai un premier point d’ici un mois, en général ce genre d’envie est le premier à s’envoler.
La photo
Ayant pu photographier quelques une de mes collègues dans les loges de la Nouvelle Seine, je commence à avoir une belle collection de portraits. L’idée de les exposer m’a été donnée en juin et je dois avouer qu’elle me plait. C’est peut-être encore un peu tôt, je pourrais sans doute en faire davantage, mais j’y songe. Idéalement j’aimerais pouvoir faire des tirages argentiques moi-même pour les retravailler et leur donner une couleur personnelle. Je dois cette envie de laboratoire à Eric Keller qui a su en quelques heures me convaincre de l’intérêt de faire ses propres tirages. J’ai l’impression que la deuxième moitié de l’histoire d’une photographie débute dans le laboratoire et j’aimerais bien découvrir ça.
J’aimerais aussi commencer un projet un peu spécial. Il s’agirait de mettre en image un court roman que j’ai lu et que j’aime beaucoup. Mais voila qui me demandera du temps et des ressources : choisir les bons modèles, trouver les lieux adéquats, etc. De quel temps, ô de quel temps ?Objectif : faire une première sélection de photos backstage et préparer les bases de ce projet de « roman photo » d’ici Noël. Et accessoirement, me renseigner sur les espaces d’expositions possibles, autres que le Jeu de Paume, pour débuter ça serait trop impressionnant…
Le ressenti
Cet été, voici ce que j’ai entendu :
L’esprit est comme une concierge, il a son utilité, il fait bien son travail, mais parfois il est envahissant. Quand il prend trop de place et qu’il outrepasse ses fonctions, quand il vous suit dans les escaliers pour vous mettre en garde, vous faire peur et vous épuiser dans des conversations stériles, il faut savoir lui demander de retourner dans sa loge.
J’aime cette image et j’y pense souvent. Le contrepoint à la mise en sourdine de l’esprit, c’est l’épanouissement du ressenti. On peut l’appeler intuition, énergie… J’ai l’impression que c’est quelque chose qui n’est ni pensée ni émotion et que l’on a tendance à négliger jusqu’à nier son existence.Objectif : être plus réceptive aux énergies qui nous entourent, me promener davantage dans la nature, écouter mon ressenti, mais aussi ne pas rejoindre de secte d’ici Noël et ni utiliser les pompons de mes cache-tétons comme pendule.
Le lâcher prise
Voila qui découle en partie du paragraphe précédent mais qui est aussi relativement contradictoire avec la réalisation de toutes ces envies de rentrée. En deux mots, j’aimerais cultiver le lâcher prise propre à l’été. Ce n’est pas très original, je sais. Mais si le zen peut-être la chose du monde la mieux partagée, qui s’en plaindra ?Objectif : ne pas trop s’en fixer. CQFD.
Et vous, avez-vous fait de nouvelles découvertes pendant l’été ? Et surtout, avez-vous de bonnes idées pour entretenir le plus longtemps possible cet élan et retarder sa perte de vitesse ? Je suis preneuse !
Ma chère Sucre d’orge,
à moi de te laisser un petit mot doux pour te dire combien cet article m’a inspirée. J’espère donc que tu arriveras à mener à bien tes objectifs, c’est en tout cas ce que je te souhaite ! :)
Et si un jour tu te sens de donner des cours individuels d’éventails, je crois que je risque bien de m’inscrire :)
J’espère que le ballet du NYC Ballet t’aura plu !
Très beau weekend.