Passer à côté de l’Iran

Je ne pensais pas faire d’article sur ce séjour en Iran mais je me suis dit que ça valait la peine de fixer mes impressions par écrit, même si/d’autant plus que j’ai encore du mal à les identifier précisément.
Je suis partie deux semaines en Iran avec des amis et depuis mon retour je suis bien embarassée quand on me demande si j’ai aimé.

Derrière la mosquée d’Isfahan

Rester de marbre

Par où commencer ? Peut-être par le fait que j’ai eu mes règles dès le premier jour du voyage – je crois qu’il ne faut pas sous-estimer le rôle des hormones quand il s’agit d’analyser les ressentis. Donc j’avais mes règles les premiers jours, ce qui n’est pas des plus pratique en voyage, et j’étais d’une humeur un peu morose.

Nous avons atterri à Shiraz, une ville ocre, plantée dans le désert et récemment innondée (chose rare en Iran). Le ciel était gris, la mosquée rose, les foulards plutôt bariolés et Persepolis tout à côté. J’ai appris très vite que les iraniens aiment beaucoup la pluie, car ils la voient peu, et ils disent qu’elle « fait sortir les amoureux ».

La mosquée Nassir-ol-Molk sous la pluie,  Shiraz
Un cheval qui a traversé les siècles, à Persepolis

Ce que je voyais était beau, ce que je mangeais était très bon, ce que j’entendais était intéressant mais je ne ressentais pas grand chose, rien ne me faisait vraiment vibrer. Je me suis dit que ça allait évoluer au cours du voyage, mais non. Les montagnes désertiques, Isfahan, Kashan… C’était beau, mais je restais toujours un peu à côté. J’avais l’impression d’assister à une belle pièce de théâtre, mise en scène de façon magistrale, jouée par d’excellents acteurs, d’être au milieu d’un public conquis, sans pouvoir pour autant « rentrer dedans ».

Un voile lourd à porter

L’une des peintures murales du palais d’Ali Qapu

Avant de partir, j’avais préparé ma valise avec grand soin, pour que ma garde robe soit irano-compatible : voiles, pantalons, tuniques et vestes longues. En Iran, les femmes doivent être voilées, et recouvrir leurs bras, leurs jambes et leur divin fessier. Il faut donc trouver une veste longue à même d’être gardée toute la journée, dehors comme dedans, puisqu’à aucun moment il n’est possible de l’enlever, pas même dans un café ou en voiture. Pour ôter ou rajouter des couches supplémentaires sous la veste, direction les toilettes, impossible de se changer en public.

Trois amies dans la mosquée d’Isfahan
Le bon look, premier jour à Shiraz

J’avais étudié, avant de partir, quelques façons originales de mettre mon foulard, en allant de la mode téhéranaise (voile un peu lache porté loin sur la tête -merci Instagram), au style Jackie Kennedy, en passant par des looks d’inspiration 1920. Et je me suis plutôt amusée à les mettre en pratique chaque jour, d’autant que je trouve le port d’un foulard assez esthétique en général. Bien sûr de telles « excentricités » ne sont pas monnaie courante en Iran, puisque la police des moeurs veille au bon port du voile, mais j’avais envie de donner un tour ludique à cette contrainte.

Dans les jardin du palais Tchehel-Sotoun, Isfahan

Bonne nouvelle, je n’ai pas été rappelée à l’ordre – à part une fois, par une touriste occidentale, incroyable mais vrai. Et plusieurs fois des iraniennes m’ont arrêtée pour me complimenter sur ce port peu conventionnel du foulard et me photographier à leurs côtés. Elles m’ont dit qu’elles n’étaient pas vraiment autorisées à le porter ainsi mais que justement, elles m’encouragaient à profiter de mon statut de touriste pour  flirter avec les limites.

Deux jeunes filles en voyage de classe au musée de la musique d’Isfahan
Des iraniennes au palais d’Ali Qapu, Isfahan
Quand je me rends compte que j’ai la même coiffure que les statues, palais de Tchehel-Sotoun, Isfahan

Mais en dépit de ce caractère « ludique », le voile m’a littéralement pris la tête. Si certains ne supportent pas les cols roulés ou les pulls en laine, j’ai beaucoup de mal à avoir les cheveux attachés et recouverts toute une journée. Sous le voile, je me suis sentie étouffée. D’autant qu’il glisse souvent, ce qui oblige à y penser sans arrêt pour le remettre en place avant qu’il ne soit trop tard. Mieux vaut aussi attacher ses cheveux sous le voile si on ne veut pas les retrouver tout emmêlés le soir. Autres gênes du foulard : le poids de certains tissus qui tire les racines vers l’arrière et l’impression d’être sous cloche (avec le voile sur les oreilles je me sentais un peu coupée du monde). J’ai eu mal à  la tête les 5 derniers jours du voyage et je crois que le voile n’y était pas pour rien.

Sur le mur du hammam de Kashan, haut lieu des instagrameuses iraniennes
Géométrie variable du voile dans ce café à  l’arrière de la place royale d’Isfahan

L’amie iranienne avec qui nous voyagions est religieuse et porte le hijab. J’imagine que si le port du voile n’était plus obligatoire en Iran, elle le porterait toujours. Mais bon nombre d’autres voiles tomberaient. J’ai vu à plusieurs reprises des étoffes légères glisser sur les épaules de femmes dans des cafés cachés au fond des cours des bazars d’Isfahan et de Kashan. Et dans l’avion du retour, à peine les portes étaient-elles fermées que les voiles étaient déjà bien rangés au fond des sacs à main… Pour ma part, c’est la première chose que j’ai faite au décollage.

Corps sous contrôle

J’ai réalisé au bout de quelques jours que ma sensation d’étouffement venait aussi du fait que je ne me sentais/n’étais pas libre de bouger à ma guise dans l’espace public.

Après avoir quitté Shiraz, nous avons pris la voiture pour plus de 4h de route. En arrivant à destination, dans un petit village au milieu de montagnes semi désertiques, l’air était chaud et sec. Je me suis décollée du siège en simili cuir de la Peugeot 405 (en Iran toutes les voitures ou presque sont des Peugeot 405) et j’avais très envie de m’étirer, de me pencher en avant et de faire des moulinets avec mes bras. Mais je ne l’ai pas fait. J’ai senti que ce n’était pas une bonne idée, que ça aurait été un peu… déplacé ? Alors je suis allée m’assoir à l’ombre d’un arbuste, sous mon voile et dans ma veste, toute tassée. Je me suis sentie un peu malheureuse à ce moment là – mais j’avais mes règles, ne l’oublions pas.

Cette sensation de contrainte m’a pesée pendant ces deux semaines et vers la fin du séjour je me sentais un peu énervée. D’ailleurs, en rentrant à Paris, j’avais envie de me défouler, de me dépenser physiquement, sans trop savoir pourquoi. Je suis allée à la piscine, je suis partie courir dans un stade un beau matin… Bref, rien de très habituel pour moi.

Glisser entre les regards des hommes

Une autre chose qui m’a un peu perturbée pendant le séjour mais qui ne m’est apparue qu’à la fin du voyage, c’est l’absence quasi totale du regard des hommes sur les femmes, ou tout du moins sur moi. En règle générale, les hommes s’adressaient exclusivement à mes amis masculins et ne me regardaient pas vraiment, et jamais dans les yeux. Je me souviens que notre guide dans les monts Zagros leur a demandé ce qu’ils faisaient dans la vie. Je m’amusais déjà à l’idée de lui expliquer l’alpha et l’oméga de l’effeuillage burlesque. Mais non, déception, la question ne m’a pas été posée.

A la fraiche, dans le jardin de la madrasa du Khân, ancienne école de théologie, Shiraz

Cette situation s’est reproduite plusieurs fois. Un soir alors que nous avions marché dans les montagnes et que nous devions dormir chez des bergers, j’ai été étonnée de voir que l’un d’entre eux ne regardait absolument pas les femmes : il baissait la tête. Une amie m’a rappelée que j’avais connu cette situation il y a peu à Paris : je dansais pour un événement immersif et un homme a gardé les yeux baissés tout du long. Il connaissait l’organisatrice de la soirée et il lui a dit qu’en présence de sa femme il ne voulait pas regarder une autre femme se dénuder. Il s’agissait d’un couple (très) catholique.

Je crois que cette pudeur a contribué à mon sentiment d’absence, de négation. Faut-il être regardé.e, faut-il qu’il y ait un brin de séduction pour se sentir exister ? Je ne sais pas, mais pour moi, à ce moment là, cela aurait été nécessaire. Une copine iranienne m’a dit à la fin du séjour que d’autres amies à elle venues d’Europe lui avaient aussi fait cette remarque. Elle m’a dit que les hommes se comportaient différemment avec les iraniennes mais qu’ils n’osaient pas regarder les femmes étrangères ni entrer dans une séduction, fut-elle de surface. Nb : c’était d’autant plus navrant que j’ai trouvé les iraniens plutôt beaux garçons.

Enfant, adolescent et hommes pendant une séance de Varzesh-e Bastani, sport antique iranien, Kashan

L’ordre et l’équilibre

Sur la grande place d’Isfahan, rien ne dépasse
Géométrie implacable sous la coupole de la mosquée de Sheikh Lotfollâh, Isfahan

Les jardins, les bassins anguleux, les lignes droites, les toits plats, les bulbes des hammams, la géométrie des mosquées, les déserts, la grande place rectangulaire d’Isfahan, les aplats de couleurs, Persepolis et ses profils de pierre : c’est beaux – mais je crois que c’est trop minimal pour moi, ou peut-être trop strict. Après ces deux semaines je peux dire que je suis plus sensible au flou, aux courbes, au fouilli, à l’oppulence, aux recoins, à l’intime.

Dans le joli village de Natanz

Vous allez me dire que je publie là un article peu vendeur pour l’Iran. Mais j’ai quand même deux ou trois choses à ajouter qui pourraient vous donner envie d’y aller ! 

Fumer de l’opium dans la montagne

En montant dans l’avion à Paris, j’avais une chanson de Gainsbourg en tête : My lady Héroïne.

Oh my lady héroïne, dans ta beauté je devine,
Quand ton regard me transperce, tous les charmes de la Perse.
Oh my lady heroine, mon opium ma cocaïne,
Es-tu venue d’extrême orient, ou bien d’un marché persan.

C’était prémonitoire…
Nous avons randonné deux jours dans les monts Zagros et le soir, le berger chez qui nous dormions nous a demandé si on voyait un inconvénient à ce qu’il fume… de l’opium. Nous lui avons dit qu’il était chez lui et je lui ai demandé s’il était possible d’essayer. Son regard s’est allumé et il a pris un cahier de classe posé à côté de lui. Il a arraché une page et a commencé à rouler la feuille dans sa diagonale pour en faire un paille. Il a posé un bout de scotch tout autour et me l’a tendue : c’était ma pipe. Il a chauffé à blanc une longue tige de métal à la flamme de son butagaz et l’a posée sur la résine d’opium qu’il tenait au bout d’une pince. Elle sentait le jus de tige blanc des coqueliquots coupés, et elle était bordeaux orangée. On aurait dit un fruit sec. Une fine fumée s’est échappée et j’ai approché ma paille pour la respirer directement. Le goût était doux, vert, assez fidèle à l’odeur de la résine. J’ai appris que cet opium venait d’Afghanistan et qu’il était très peu cher par rapport aux autres biens de consommation en Iran. Je pense aussi qu’il était assez peu dosé car son effet me parut plutôt léger.

Non loin de la cabane du berger

Les surprises de Téhéran

Etrangement, j’ai plutôt bien aimé Téhéran. Je n’y ai passé qu’une journée, mais elle fut riche en visites et en expériences :

  • J’ai commencé par le musée de la révolution islamique et de la défense sacrée, consacré à la guerre Iran-Irak. Préparez-vous à un récit très peu objectif des 40 dernières années en Iran, mais le filtre est en lui-même intéressant et la muséographie vaut le détour.
  • Puis j’ai fait un saut au musée des joyaux de la couronne. Pas incontournable à mon avis, mais si vous voulez bondir sur des tas d’émeraudes, de diamants et de rubis, il vous faut y aller.
  • J’ai fini la journée par la visite de l’ancienne ambassade des Etats-Unis en Iran, prise en otage par les étudiants en 1979, conservée dans son jus et aujourd’hui transformée en musée, « the US Den of Espionnage ». Le musée s’appelle  aussi « musée de l’anti-arrogance ». Sans nul doute mon coup de coeur, une expérience immersive que les new-yorkais de Sleep No More pourraient envier à l’Iran.

Peinture murale typique des années 50
Les marques de l’anti-impérialisme américain
Technologie édition 1979

  • Les cafés de Téhéran : encore quelque chose que les new yorkais pourraient envier à la ville ! Il y a sûrement plus de cafés et de restaurants branchés au mètre carré à Téhéran qu’à Brooklyn.
Dans une rue de Téhéran
Dans une rue de Téhéran

Passion Gol e bolbol

« Gol e Bolbol » est la première (et la seule) expression que j’ai apprise en farsi, elle signifie « fleur et oiseau ».

Elle est attachante à plus d’un titre, déjà par sa sonorité, que je trouve amusante (d’après moi le nom parfait pour un duo de clowns), ensuite parce qu’elle désigne un motif récurent en Iran que j’aime beaucoup, les fleurs et les oiseaux mélangés donc, et enfin parce qu’elle symbolise un certain état d’esprit iranien.

Dire d’une situation qu’elle est « Gol e bolbol », ça veut dire qu’elle est cool, sans tension. Notre amie iranienne m’a aussi dit que face à la crise économique et politique, les jeunes tâchaient de prendre de la distance, de rester zen, voire même d’en rire, en deux mots, d’être « gol e bolbol ».

Le grand jeu du voyage était pour moi de repérer un maximum de Gol e bolbol

La beauté, un peu partout

  • Sur les sols et à table : une source de joie de ce séjour a été la contemplation sans limite des tapis et des céramiques du pays.

    La ville de Kashan, avec son incroyale bazar, réputée pour ses ateliers de céramique
La rencontre de l’histoire et de la tradition sur un métier à tisser : tapis Afghan probablement des années 1980, inspiré par la guerre soviétique en Afghanistan
  • Au fond des verres et des bols : avec l’usage des douchettes dans les toilettes, voici une autre chose qu’il faudrait importer d’urgence depuis l’Iran, le Sharbat, sorte d’infusion glacée et sucrée de plantes, parfumée à la fleur d’oranger ou à l’eau de rose. A la fois beau et bon, un vrai bonheur.
Tableau liquide où flottent safran, pétales de rose et autres surprises
Joie de faire tourbillonner au fond du verre les graines de basilic et de sisymbrium irio (une sorte de roquette).
  • Dans l’air : en profitant des vibrations sonores provoquées par les musiciens du musée de la musique d’Isfahan, un ensemble mixte d’instruments traditionnels iraniens, c’était vraiment très beau. Et en plus, j’ai pu tenter de jouer du oud et j’ai fait écouter un peu de son petit frère le luth à sa propriétaire.

    il a peut être la même forme que mon luth, mais j’étais quand même un peu perdue…

En écrivant cet article et en le terminant par les aspects positifs, je me dis que finalement, j’ai peut-être plus aimé l’Iran que ce que je croyais. Et qui sait, j’aurai peut-être plus tard l’envie de revoir un bout de cet immense pays, mais sous un nouveau jour politique. Dans tous les cas, je ne regrette pas ce séjour et je suis contente d’avoir fait ces expériences. C’était vraiment une bonne occasion pour moi de découvrir l’Iran et toutes ces sensations et frustrations m’ont donné à réfléchir. Bonheur, plénitude, épanouissement… C’est tellement surfait en voyage !

En attendant, et malgré mes réserves personnelles, je ne peux que vous conseiller d’aller en Iran si vous entendez l’appel.  Il y a toutes les chances que ça vous plaise et c’est en ce moment une destination très abordable. De plus les travailleurs du tourisme ont besoin de nous, bon nombres de séjours ont été annulés suites aux remous politiques. Enfin, tout le monde le dit et c’est vrai, les iraniens sont très acceuillants et ravis de voir des étrangers s’intéresser à leur pays et à leur culture, en leur compagnie, vous filerez de douces journées « gol e bolbol » !

Quand le soir tombe sous le pont d’Isfahan, chantent et dansent les iranien.e.s

Signe :
Le dernier jour, dans un café de téhéran, je suis tombée en arrêt devant une grande photographie de rue en noir et blanc. Sans trop savoir pourquoi, je me suis sentie vibrer (enfin !). Je me suis approchée pour la voir de plus près et j’ai lu la légende : ‘Ruelle, Hong Kong ». Comme quoi il y a des affinités mystérieuses… (pour lire mes écrits passionnés sur Hong Kong, c’est par ici).

Quelque part en Iran, un adolescent
Quelque part en Iran, un adolescent

7 commentaires

  1. Merci pour cet article très interressant et traversé de multiples sentiments, où souvent l’anecdotique en dit plus long que de nombreux discours. Bravo également pour les photographies.

    1. Merci Marc ! Je suis sûre que l’ancienne ambassade des Etats-Unis te plairait. Je t’y vois déjà très bien habillé, déambulant dans les couloirs, entre deux dossiers d’espionnage…

  2. Wow ! Quel beau récit et quelles belles photos !

    Merci de ce partage. Merci pour ces expériences.

    Ça donne envie !

    S.

    1. Merci Seb ! Je pense en effet que l’expérience de l’Iran ne doit pas être la même du point de vue d’un touriste masculin. N’hésite pas à y aller ! (tant qu’il est temps ?)

  3. Je tombe par hasard sur ton blog en cherchant une image… Merci pour cet article ! J’ai passé un mois en Iran, et je suis vraiment d’accord avec toi. C’était dur, et il ne faut pas minimiser le voile, c’est une vraie privation de liberté quand il n’est pas un choix !! En Iran, j’avais toujours peur de mal faire, de n’être pas convenable, je faisais attention à ce que rien ne dépasse….Et bim, c’est aussi en Iran que j’ai subi ma première agression (un type m’a empoigné le visage et m’a force à l’embrasser, tout en essayant de me mettre les mains on sait ou…) et ben aprés ça j’ai eu du mal. Beaucoup de mal avec ce voile……. L’Iran m’a changé, et j’ai aussi rencontré des personnes adorables, de la vraie sagesse, de la révolte. Encore merci pour ton témoignage, je me sens moins seule :-)

    1. Bonjour Milie,
      Oui faire en sorte que rien ne dépasse, c’est bien ça, et c’est amusant de voir combien l’épure architecturale et géologique s’harmonise avec cette contrainte. L’extérieur renvoie sans cesse à la sensation intérieure.
      Je suis désolée pour ton agression. Je me demande s’il y en a beaucoup, j’imaginais l’Iran comme une destination assez sûre. J’ai vu des filles y voyager seule et bien que ça m’ait étonnée, elles m’ont dit se sentir en sécurité. J’espère que tu as pu surmonter ça au mieux et que ça ne t’a pas freiné dans tes explorations.
      Merci pour ton témoignage !

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