Long time no see cher Journal ! Mais ces derniers mois plusieurs personnes m’ont demandé de tes nouvelles, lors de mes déplacements en Suisse notamment, et cela m’a donné envie de revenir un peu ici. C’est vrai qu’avec Instagram l’appel des longs articles se fait moins sentir, mais j’ai aujourd’hui de nouvelles choses à raconter, des histoires d’aquarelle…
L’allergie aux moules
Voilà un titre annonciateur de récits passionnants n’est-ce pas ? L’été dernier, à la mer, j’ai été retenue à l’ombre tout une journée pour cause d’allergie…aux moules. Alors que mon ventre se recouvrait de plaques et que je regardais l’horizon, je me suis dit que c’était peut-être le bon moment pour me saisir de la boîte d’aquarelle donnée une semaine avant par ma grand-mère (la même qui m’a offert son appareil photo argentique) et de me lancer.
J’ai peint la vue depuis ma fenêtre, à toutes les heures de l’après-midi, avec le soleil qui tapait plus ou moins fort, les parasols aux ombres ténues ou allongées, et les padels, les baigneurs, les balons. L’activité m’a tellement plu que j’en ai presque oublié les brûlures infligées par ces sordides coquillages, et j’ai continué tout l’été à sortir avec mon carnet, un crayon, du soppalin, un gobelet et ma boîte d’aquarelle.
En rentrant à Paris, j’ai peint encore quelque fois en extérieur, tant que les températures le permettaient, en observant amoureusement les toitures de zinc et les façades haussmanniennes, et j’ai même profité des derniers embruns lors d’une tournée à Biarritz.
Le Cabaret Burlesque
Chaque année pour le festival d’Avignon, l’affiche du Cabaret Burlesque est modifiée en fonction du thème du spectacle. Cette année c’était « Vintage Carnival ». J’ai proposé à Valentina del Pearls de faire quelques essais d’illustrations pour habiller l’affiche. Je me souviens de m’être lancé là dedans en rentrant de tournée, ma valise à peine déballée. J’ai cherché des inspirations sur internet et hop, quelques heures après, tout était dessiné, peint et rehaussé d’encre. Quant à moi j’avais les yeux détruits et un bon mal de tête… Mais j’étais plutôt contente du résultat.
Et je me suis dit que je pourrais proposer des originaux à la sortie du spectacle histoire de financer mon addiction aux sorbets de La Princière…
Merci encore à Zélie Dethorey de nous avoir aidé à mettre en page le contenu de l’affiche et d’avoir eu la bonne idée des effets papier découpé !
L’aquarelle pour survivre à la canicule
Comme chaque année à Avignon, et peut-être plus encore cet été, les journées furent très chaudes pendant le festival. Pour laisser passer les braises de la fournaise, je suis souvent restée à l’ombre de ma chambre, dans le courant d’air de la climatisation. Et je me suis dit comme l’été dernier : pourquoi ne pas sortir l’aquarelle pendant ce temps ?
Et me voilà lancée dans la série Vintage Circus…
Au fil des jours je trouvais de nouvelles inspirations, et quand j’étais à sec le Vicomte Harbourg ne manquait pas de me donner de bonnes idées.
J’ai proposé les premières aquarelles à prix libre à partir de 10 euros, et j’ai été très heureuse de les voir adopter par des spectateurs à la fin du show et aussi en ligne, via instagram.
Ici une série d’après des photos de la belle Sally Rand:
@l.amante.a.l.eau
Déjà au cours de l’année j’hésitais à ouvrir un nouveau compte instagram pour partager mes dessins et ne pas parasiter trop mon profil d’effeuilleuse burlesque, mais il me fallait trouver un bon nom. Je remercie encore mille fois le Vicomte Harbourg d’avoir eu cette idée lumineuse de « l’amante à l’eau », un jeu de mot comme il en a le secret, poétique et coquin. Vous pouvez dès maintenant me suivre sur ce profil : https://www.instagram.com/l.amante.a.l.eau/ pour voir mes prochaines créations et mes inspirations lors de promenades muséales.
De nouvelles séries
Le festival se termine aujourd’hui et je suis très contente de toutes ces aquarelles réalisées. Sans le prévoir, je me suis fait un petit challenge 1 jour / 1, 2, 3 ou 4 aquarelles, digne des confinements les plus stricts. Et ce fut un plaisir.
Je vais sûrement peindre de nouveau sur ce thème dans les mois à venir, et aussi commencer de nouvelles séries, peut-être avec des Sirènes cet été, ou autour du mythe d’Eros et Psyché (je l’ai écouté interprété par la compagnie l’Oiseau Lyre lors du festival, conté par Clélia Tavoillot et accompagnée au violoncelle, saz, oud et tamburello par Théophile Joubert et ça m’a beaucoup inspirée).
En attendant de nouvelles aquarelles, je vous souhaite un très bon été !